Des corridas comme on en a vu mille. Alors, évidemment, pour la première de la saison, on en sort un peu déçu. De jolis petits toros au physique, aux cornes commodes, sans grandes qualités au moral, sauf le deuxième de Manzanares, de grand allant et de grande noblesse.
Morante avait sorti un nouveau costume, plein de complications brodées et colorées sur fond blanc à parements noirs. Deux véroniques de la casa et une petite demie en passant puis plus grand-chose devant un adversaire à contre-style. Son suivant sera moins médiocre, mais distrait et avec un rien de brutalité dans la charge. Morante semble vouloir vaincre sa propre apathie par deux séries d’entame par doblones de grande beauté, templés et vipérins, gorgés de toreria, puis trois au quatre passes de main droite, où il compose la figure en ralentissant la charge, le bras contraire levé. C’est beau mais c’est peu. Les difficultés à la mort n’arrangent rien. Sifflets. (suite…)